mardi 16 mars 2021

Le temps de l'ivresse

 Tant de chagrins 

Tant d'ivresses 

Éphémères

M' envahissent, 

M'emportent

Vers des jardins ,

 Lointains 

Là où poussent

Les roses 

Du printemps. 


Tant d'ivresses

Tant d'amours

À partager

Entre copains, 

Entre amis

D'une belle

 merveilleuse

époque . 

Des souvenirs, 

À l'âge de 

 vingt ans. 

Une nostalgie 

Des  jeux 

D'enfants 

À revivre,

Entre copains 


Ce matin, 

À l'heure

Où blanchit

Les prairies

De ma belle 

Et chère Tunisie 


Aujourd'hui 

Vers midi

À l'heure

Où sonne 

Les cloches 

De la messe, 

À l'heure 

De la prière 

De midi, 

Je prie

Le bon Dieu

Pour que régne  

Amour et  paix 

Dans ce monde

Taré et infecté

Par la détresse 

Et la mélancolie. 


Ici bas, la nature

Triste crie :

"Au secours

Mon bon  Dieu". 

Ici bas, on souffre

Nuits et jours, 

On aspire

À un  monde

 nouveau 

Sans rancunes 

Sans tristesse. 

Aujourd'hui, 

C'est le jour

Du renouveau,

D'un univers

Sans larmes,

Sans  vacarmes

Sans armes.


Les chagrins du printemps

 Jusqu'à la fin des  temps, 

Jusqu'à l'éternel regard, 

Au même moment, 

De chaque printemps  

Cet unique regard 

Triste et ringard 

Harcèle le tréfonds

Mon esprit batard. 


À ce moment, 

À cet instant , 

Je me fais bercer

Par les saveurs 

des parfums du printemps 

Par le  beaux rayons 

D'un soleil brillant. 



À cet instant 

Une lueur envahit

Mon cœur brisé

Depuis longtemps. 


À ce moment, 

Une force douce 

Me pousse, 

À agir 

À contenir 

Cette faiblesse 

Qui a bouleversé 

Mon existence 


À cet instant 

Enfin, après tant

De chagrins

Mon esprit retrouve

L'extrême béatitude. 

Tel un épicurien, 

Je commence ainsi 

À damner cette mélancolie 

À chanter le même refrain 

Afin de célébrer la vie, 

 de chasser la monotonie. 


Aujourdhui tôt le matin, 

J'ai retrouvé le sourire 

D'un corps malade 

D'une âme bercée

par le  chagrin, 

Qui, désorientée

Essaie sans cesse 

de retrouver un itinéraire, 

Un dernier chemin, 

Afin de fuir le temps 

De l'éternel  mélancolie 

De retrouver pendant

 Un dernier moment 

Les couleurs du printemps.